Comprendre et accepter, encore !
J'ai encore raté mes examens : je n'ai pas pu commencé un nouveau cycle de chimio, mais j'ai pu faire le point avec ma nouvelle oncologue toulousain.
Encore une chimio qui ne marche pas (autant pissé dans un violon !) mais par contre, celle-ci m'a bien mis à plat : quand ce ne sont pas les globules blancs, ce sont les plaquettes. Une infirmière me l'avait dit : aucun lien entre l'importance des effets secondaires et l'efficacité. En attendant, j'ai toujours mes cheveux.
Pendant ce temps, la maladie continue d'avancer dans le foie. Entre la maladie et la chimio, j'ai donc toutes un tas de raison d'être à plat. Et selon l'oncologue, c'est la fatigue qui me déprime (sans compter le fait de me pas comprendre ce qui m'arrive).
Mon compagnon a aussi pu la rencontrer. Parce ce que vivre avec moi tous les jours, et pas seulement "en vacances", ça donne une autre ampleur à ce que je vis et pose beaucoup de questions, des inquiétudes qui, forcément, m'atteignent. Vraiment, il est important que l'entourage le plus proche sont en contact étroit avec l'équipe médicale.
Côté familiale, c'est à dire nous quatre à Toulouse, les choses vont encore mieux que je le pensais : mon compagnon prend en charge tout ce que je ne peux pas faire (avec un peu d'aide des amis, aussi). C'est moi qui est, presque, le plus de mal : ça fait tellement d'années que je me bats seule avec mes enfants. Même avant la séparation... J'avais même oublié ce que c'était d'avoir un couple soutenant et aidant. Parfois, c'est presque martien, pour moi, tellement c'est bizare. Me croirez-vous, si je vous dire que j'ai encore du mal à demander de l'aide à mon compagnon ?
La première chose dont je me suis occupée (fin septembre !), c'est donc d'avoir une auxiliaire de vie à Toulouse. Cette semaine, enfin, les transferts sécu et Caf sont faits et je vais pouvoir signé le contrat avec l'association qui le m'envoie et se charge de faire toutes les demandes d'aides pour payer la majeure partie de l'intervention.
Du côté de mon corps, les choses se dégradent, mais maintenant que je comprend ce qui se passe, et ça change tout !
Les crises de douleurs sont rares mais j'ai appris à prendre tout de suite de la morphine en supplément, du coup, elles sont moins beaucoup fortes. Ce qui me déprime vraiment, c'est de marcher de moins en moins loin, et de me tenir debout moins longtemps et d'avoir toujours moins d'énergie pour agir. A nouveau, une seule possibilité : comprendre et accepter !