Légume !

Je suis arrivée aux urgences avant d’aller vraiment mal, alertée par le labo en relation avec mon hôpital habituel. Puis je me suis effondrée plus vite que la médecine n’a me relevée. Et là, je me suis légumisée assez vite. Il faut dire que les chimio qui n’ont pas cessé depuis un an et demi, m’ont produit de l’anémie. Ainsi, je n’étais pas dans les chaussettes mais au fin fond des chaussettes, en plein spéléologie.

J’étais tellement épuisée que le moindre mouvement me coûtait toute mon énergie. Alors, sur la pointe des pieds, l’anxiété en a profité pour revenir : angoisse de la maladie et angoisse de mort, se donnant le tour.

Je n’avais plus aucune image future et une seule envie, dormir, toute la nuit (grignotée de réveils fréquents) et toute la journée aussi, accompagnée par une grosse dose de culpabilité au trombone. Même répondre aux SMS me semblait hors de mes possibilités : j’ai coupé le téléphone.

Au bout de quatre jours, ça commence à aller un peu mieux, mais un petit souci en a profité pour se glisser. On espère que ce n’est pas une infection pulmonaire : je vais devais rester probablement jusqu’à la fin de la semaine.

En tant cas, ce qui est certain, c’est que cette petite structure hospitalière associative me convient très bien. Bien mieux que la grosse usine nommée Oncopole, qui, a bien y regarder, semble très en lien avec la recherche et surtout avec les laboratoires, mais je ne trouvais pas d’alternative.

J’ai déjà rencontrée plusieurs fois la cancérologue de l’hôpital et elle me paraît très bien : c’est une grosse rigolote ! ça c’est un critère, n’est ce pas ?