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Vivre avec un cancer casse-couille
3 août 2016

Turin ; mention très bien

Je pense que vous allez me croire si je vous dis que je commence à être un peu fatiguée !

En fait, je n'ai rien publié depuis un moment parce que j'étais au bout du rouleau... que voulez-vous, l'envie de profiter de la vie jusqu'au bout m'a mener à quelques succulantes exagérations estivales. Sauf que cette fois, j'ai une bonne excuse, fournie par mon oncologue !

 

Je viens de passer une semaine à Turin dans des conditions idéales : une amie italienne qui m’accompagne pour un séjour chez des amis italiens adorables. Tout était très bien, jusque dans les moindres détails : les amis italiens avaient un appartement au rez-de-chaussée bien qu’ils aient essayé de me faire croire qu’ils habitaient au 5ème étage sans ascenseur, une ligne de bus direct pour le musée égyptien passé tout près de chez eux, et un supermarché pas loin.

Et pas moyen de les inviter au restaurant pour les  remercier : des trombes d'eau sont tombés le jour-dit (qui était aussi le dernier) ! Zeus était de leur côté, le coquin !

 

 

Hathor, une des déesse les plus anciennes

Figure hathorique

 

 

Turin est une ancienne ville industrielle, récemment reconvertie dans le tourisme et la culture. La ville est maintenant vraiment très belle mais encore peu connue, elle nous a accueilli dans le calme estival, avec aucune affluence nulle part. J’ai pu donc facilement prendre le bus (les arrêts d'arrivée et de départ étaient tout près), il n’y avait pas l’ombre d’une queue au musée égyptien, qui est pourtant le plus grand après Le Caire.

 

Un couvercle de sarcophage

Masque mortuaire

Danseuse

 

 

 

Ce musée est vraiment très grand : d’immense collection sur deux étages. Il nous a fallu 3 jours pour en  faire le tour. J’avoue que je recherchais certaines choses pour mon investigation sur les manifestations des déesses en Egypte, et j’ai regardais certains objets de très prés. Bien sûr, j’ai vu des détails et des informations que je n’avais trouvés dans aucun livre.

 

Le musée nous a prêté un fauteuil roulant : j’ai pu visiter le musée jusqu’à plus soif, soit 2 heures à chaque fois, ce que je n’aurais jamais pu faire autrement. Petit détail sympathique : quand tu passes à la caisse en fauteuil roulant, tu es sûre de rentrer gratuitement et ton accompagnateur aussi. Aucun justificatif demandé à part ta tête de fracassé et ta canne.

 

Le premier jour, comme nos hôtes faisaient à un aller-retour au Parc d’Etudes et de réflexions de Casa Giorgio avec deux grandes voitures, j’ai profité de l’opportunité et des deux heures de routes (aller). J’ai été comblée : c’est un endroit d’une paix incroyable, avec de petites maisons villageoises adorables, perdues dans les montagnes où j’aimerais passer une semaine rien qu’à écrire ! C’est comme s’il sortait de mes rêves.

 

Après tout ça, je me suis surtout reposée.

 

Chaque soir, je racontais une partie de mes découvertes égyptiennes et comment elles éclairaient un mythe et un part des expériences profondes qu’elles m’ont produites depuis quelques années.

Je suis partie en souhaitant que les amis qui m'accompagnent passent un aussi bon moment que moi, et je crois que j'ai gagné mon pari ! 

Au retour, nous avons évité de justesse une grève aérienne, ce qui tombait bien car j'avais ma chimiothérapie le lendemain mon arrivée, traitement dûment surveillé par mon oncologue qui me suit de très près, tout en donnant sa bénédiction à tous mes projets.

 

 

Statuelle utilisée pour des rites de naissance et de renaissance

predynastique

 

 

 

Bien sûr, en rentrant en France, je n’ai rien trouvé de mieux que de faire un aller-retour à Toulouse pour me reposer dans les bras de mon chéri avant de retrouver mes enfants à Paris. Le temps de refaire les valises, de recaler le sommeil des enfants qui reviennent d’Hawaï - 12 heures de décalages, les pauvres chéris - et nous voilà repartir quatre jours plus tard pour l'Islande, avec une vieille amie pour m'aider. Elle rêvait d'un tel voyage depuis longtemps, et mais je priais pour trouver quelqu'un comme elle !

 

Je pense que vous allez me croire si je vous dis que je passerais la fin de l’été à me reposer à Toulouse. Et à écrire !

En essayant de ne pas m'inquiéter en attendant le scanner de fin septembre

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